John Willie U.S.A.

Gwendoline, La Princesse Perdue de John Willie

John Willie Gwendoline Princesse Perdue Couv

John Willie est le chantre du Bondage. Il a essentiellement publié dans les années 50.

Si, comme moi, vous ne connaissez pas particulièrement le Bondage, à part sa définition (le fait d’entraver quelqu’un pour son plaisir), cette Bande Dessinée est pour vous. Je dois bien avouer que c’est la curiosité qui m’a poussé à le lire.

En bref, Gwendoline se retrouve aux mains de maîtresses dominatrices qui l’attachent, l’habillent et la martyrisent. Ah oui, il y a une histoire, elle est le sosie d’une princesse et doit prendre sa place pour arranger un mariage. Ne cherchez pas, il n’y a pas de fin. Donc l’histoire n’a pas d’intérêt. De la première à la dernière page, Gwendoline ne sera jamais libre.

Par contre, le lecteur est plongé dans un catalogue de positions multiples révélant le jeu dominant-dominé. Chaque cas met en scène une nouvelle position, un nouveau vêtement. John Willie a créé des nœuds, des costumes et des accessoires.  Le style rappelle le burlesque avec ces corsets, son cuir et ses transparences. Mention spéciale pour les bottes et les masques.

L’image de la jeune femme entravée

La fraîcheur des poses et leur mise en scène qui rappellent les pin-ups américaines d’après guerre sont très déroutantes. On croit reconnaître une actrice du Hollywood de l’époque. Betty Page n’est pas loin. On ne sait jamais la part de jeu. Gwendoline subit elle ou apprécie t’elle ce qui lui arrive?

A noter qu’aucun sexe n’est visible, la censure est certainement à blâmer. Mais il n’en reste pas moins l’un des ouvrages les plus troublants que j’ai lus. Il n’y aucun homme non plus. ils ne sont pas nécessaires dans ces jeux BDSM puisque le sexe n’a rien à voir. On ne parle pas de pénétration, pas de caresses et même pas de désir.

Une vision très sadomasochiste qui laisse un goût bizarre et une forte envie d’en voir encore plus.

– Fifi, allez chercher la tenue de velours noir, les menottes, le bâillon et et les souliers à chaines. En attendant, je vais lui attacher les mains.

(version lue Delcourt Erotix)

4 commentaires

  1. […] Stanton est un auteur américain ayant sévi à la même période que John Willie. Ils ont des points communs, notamment leur obsession de la femme […]

  2. […] Delcourt continue à publier les aventures de Gwendoline, déjà évoquées ici pour le premier volume. […]

  3. […] Delcourt continue à publier les aventures de Gwendoline, déjà évoquées ici pour le premier volume. […]

  4. Romain a dit :

    Un livre qu’on devrait laisser à l’entrée d’une boite d’échangisme ^^, il y a des scènes très bien imaginées qu’il faudrait reproduire, il est génial.

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