Eloise et Thomas Raven forment un couple uni jusque dans la création ! Ils sont édités ici chez DYNAMITE, mais ont commencé leur aventure en s’auto-éditant et aussi grâce au financement participatif.
En bref, invités séparément à une soirée déguisée assez chic, Iris et Simon s’observent et finissent la nuit ensemble pour un moment charnel fougueux qu’ils ne sont pas près d’oublier. De retour dans leur vie respective, le souvenir de l’un et l’autre les obsède. Comment faire pour retrouver l’être sans lequel la vie n’a plus de saveur ?
Dès les premières pages, on sent la volonté des auteurs de mettre en avant la sensualité et le désir, s’écartant de la pornographie pour proposer un érotisme chic et sobre. Mettre du coeur battant là où le sang est plutôt concentré vers le bas ventre.L’intention est pure et noble. Malheureusement les auteurs finissent par en faire de trop et laissent souvent place à du sentimentalisme adolescent. Vous conviendrez que tomber follement amoureux après une nuit de sexe c’est un peu léger, bien qu’on comprenne très bien le trouble de certaines rencontres.
C’est donc la frustration d’une relation à peine commencée que les auteurs dépeignent. Iris et Simon perdent pied et ne pensent qu’à revivre un moment qui reste vif dans leur esprit. Le lecteur est tenu et, lui aussi, en veut davantage. Les scènes de masturbation dans la baignoire pour elle, sous la douche pour lui, restituent cette passion dévorante et cérébrale.
Le trait s’affirme au long des pages et les différentes techniques sont très bien utilisées pour impliquer le lecteur dans l’action, le souvenir ou encore épier les moments intimes. Le noir et blanc réhaussé par de (moins en moins) rares touches de couleurs vives donne une vraie classe et rend la lecture très agréable.
La structure du récit est intéressante mais est un peu longue. Dans le 1er tome, ils se rencontrent et dans les tomes 2 et 3, on suit Iris, puis Simon. Les auteurs ont donc été dans l’obligation de fournir des sous récits (la colocataire lesbienne par exemple) pour soutenir l’intérêt du lecteur. Cela amènera, selon moi, une suite plus sexuée.
Pour conclure, Amabilia porte bien son nom. La série est « digne d’être aimée » (merci les années de latin). Si vous êtes un grand romantique, impossible que ces pages ne vous laissent de marbre. Cependant si c’est l’excitation primaire que vous recherchez, ça ne sera pas pour vous.
– Désolée. Ta queue m’a échappée. Heureusement que mes seins sont là pour la retenir…
(Version lue DYNAMITE – collection Outrage)
La crédibilité du scénario me semble tout à fait concevable pour ma part. En tout cas, j’ai envie d’y croire. La frustration de ne pas pouvoir aller au bout des choses en amour est toujours très inspirante. J’y jetterai un oeil.
Très bon partage. Je vérifie constamment ce blog
Je suis impressionné! Informations très utiles, merci encore et bonne chance.