Association d’un des plus grands dessinateurs français, Georges Pichard, avec le seul scénariste récompensé à Angoulême, Blanche Epiphanie est un classique de la BD.
En bref, Blanche, une pauvre jeune fille est porteuse de chèques pour un banquier horrible Adolphus qui la harcèle. Débutant dans le Paris fin 19e – début 20e, les aventures de Blanche sont rocambolesques avec ses personnages et ses lieux insolites.
Hommage aux feuilletons populaires, Blanche Epiphanie a tout du récit d’aventures tel que les romans de Dumas ou la série des Fantomas. L’héroïne est sexy et candide, elle a un chevalier servant un tantinet ridicule et ses ennemis sont caricaturaux.
Si le ton est plus sexy et dénudé, on reste dans un érotisme léger et aventurier, du pulp à la française. Dépaysement, humour et action sont au rendez-vous. Les 2 premiers tomes vous amèneront en Arabie, en Afrique et en Amérique.
A la lecture, on sent la jubilation des auteurs à martyriser Blanche, à la sauver et à la jeter à nouveau dans les griffes d’un nouveau prédateur. Et que dire de Défendar, ce super héros d’opérette maladroit ?
Commencée dans les années 60, la série est un classique, destinée à un public plus adulte, ce qui en faisait un OVNI à l’époque. Et plus de 30 ans après la fin de ses aventures, Blanche Epiphanie reste une lecture fraîche et plaisante.
– A nos amours, Blanche ! Elles seront tumultueuses, je le sens, et ce n’est pas pour me déplaire ! Hin ! Hin !
(Version lue La Musardine)