Franco-Belge Peter Riverstone

Chloé Trop Plein d’Ecumes de Riverstone

Riverstone Chloe Trop Plein Ecumes Couv

Peter Riverstone est reconnu pour Nagarya, classique de la BD érotique française !

En bref, dans un futur violent et illettré, les femmes sont devenues des objets sexuels et sont à la disposition des désirs incessants des hommes. Chloé, grande rousse sculpturale, tente de s’imposer comme une prostituée…

Avec son univers décadent et des valeurs totalement inversées, Chloé est un titre qui provoque un malaise profond. Certes, ici, Riverstone joue la carte de l’absurde en normalisant entre autres le viol et la violence sur les femmes. Mais, en tant que lecteur, je n’ai pas réussi à dépasser le stade du premier degré. Et, donc sur le fond, je suis passé à côté du titre et n’ai pas adhéré au concept.

Là, où la majorité des titres de la BD érotique répond à des critères sensuels et, en général, excitants, le titre surjoue son univers pervers. Peut-être est-ce le pessimisme de l’auteur qui ressort ou bien moi, lecteur, qui n’ai rien compris ? Pour autant, j’ai bien senti les tentatives d’humour, mais rien n’y a fait.

C’est dommage, Riverstone a un coup de crayon unique. Sa vision de la féminité et son rendu anatomique sont exceptionnellement beaux. Les seins sont lourds et ronds, les croupes larges et accueillantes. Les planches sont le plus souvent un ravissement de l’œil. Cependant, la violence exagérée de l’univers refroidit directement. C’est un futur sauvage et décadent qui m’a déprimé et, franchement, j’étais heureux d’atteindre la dernière page.

Chloé ou Bienvenue à Malaise Land…

Pourtant Chloé offre des moments rares, tels que la scène d’introduction où l’héroïne se demande pourquoi le type qui le suit ne la prend pas et s’interroge sur ses charmes. Il y a aussi cet instant entre femmes dans le train où la sensualité reprend le dessus.

Le personnage principal semble faire écho à la Chloé de l’Ecume des Jours de Boris Vian. D’ailleurs la BD commence par une citation de Vian. Malheureusement je maitrise mal le contexte et l’œuvre. Donc, sans la référence, c’est difficile d’apprécier Trop Plein d’Ecumes.

Les collectionneurs apprécieront ce titre qui fut sauvagement réécrit à sa parution en album dans les années 90. Malheureusement, le titre ne vous marquera pas dans le bon sens…

– Vous descendez où ?

– Dans trois stations !

– Bon ! Je vous prête mon cul pendant ce temps, mais me faites pas chier ? OK ?

– Oui Madame !

(Version lue DYNAMITE collection Canicule)

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