Kovacq est déjà responsable de la saga délirante de Hilda. Il est décédé en 2016.
En bref, 1793, les royalistes catholiques vendéens s’opposent à la République et la répression est terriblement violente. Le baron de Grand Lieu emploie sa fille, Diane, pour transmettre des messages au reste de l’armée vendéenne. Tel un tyran sadique et pervers, il l’exerce à résister aux pires outrages des républicains. Ceux-ci la capturent et la font parler. Elle ne trouve réconfort qu’auprès de son frère et de sa mère qui l’entraînent, eux aussi, à apprécier les choses de l’amour…
Il est intéressant qu’une histoire, même pour une BD porno, ait un contexte historique. Il y a quelques rappels sur les lieux, les personnages ou les expressions utilisées, bien que ce soit très anecdotique. Ca, c’est pour vous donner bonne conscience…
… Parce que Kovacq ne fait pas dans la dentelle et fait sauter des tabous comme d’autres enfilent des perles. Le père encule sa fille, la fille et son frère baisent ensemble, mais aussi avec leur mère, les nonnes sont expertes en relaxation saphique, etc. L’inceste, le triolisme (voire le gang bang) et la domination restent au cœur de ce récit en 2 volumes. L’influence de Sade, contemporain de l’histoire, est très marquée.
Une œuvre inscrite dans la tradition SM historique
Là où Von Götha et sa saga de Janice font la part belle aux jeux SM, Kovacq préfère une pornographie violente, efficace et immorale. Le décor est le même, mais ici on baise à couilles rabattues et en double pénétration, s’il vous plaît. Et puis l’auteur a un talent certain pour faire des planches folles, sans cases mais très lisibles. Les scènes de sexe (permanentes) ne laissent aucun répit au lecteur pour son plus grand plaisir !
Tout comme Hilda, Diane est un classique sorti des années 90. Je crois que j’ai adoré malgré moi !
– Eh bien, tu vas me bouffer la moule maintenant ! Il paraît qu’on aime ça en Vendée !
(Version lue Editions Rebecca Rils – disponible à la Musardine Tome 1 et Tome 2)