La Directrice est le 3e (et dernier) tome de la série de Bruno Coq autour de la vie professionnelle de Karine. On peut dire que les 2 premiers volumes évoquaient davantage les abus dont elle était victime.
En bref, Karine est devenue directrice financière de la grande société qu’elle avait intégrée dans le tome 2. Malgré son succès professionnel, des rêves particulièrement sauvages et sexuelles la hantent chaque nuit. Elle découvre vite qu’un de ses bourreaux du tome 2 organise un détournement de fonds, mais aussi harcèle ses collègues de travail dans son service. Karine décide d’agir…
Avec Coq (ou Pitek maintenant), on laisse la subtilité de côté. Surtout on ferme les yeux sur la bienséance. Bien que le tome soit moralement meilleur que les précédents titres de la série, le lecteur se retrouve souvent face à des situations perverses. Le personnage de Ropparz concentre tout ce qu’il a de dégueulasse dans l’homme qui abuse de sa position et de son pouvoir.
L’album va franchement dans le dur. Tout d’abord, le rêve de Karine révèle déjà un trouble profond où la torture n’est pas loin. Ensuite, Ropparz est un sacré déglingué du cerveau qui harcèle tout ce qui porte une jupe et viole comme certains disent bonjour. Enfin, les bars à putes pour femmes sont tout aussi glauques que les lupanars, mais offrent au moins la possibilité de rire un peu. Et j’en passe pour ne pas vous gâcher la découverte…
La revanche de Karine ?
J’ai envie de saluer la tentative de l’auteur de renverser les codes de sa série. Mais ça ne prend pas vraiment. Karine ne semble plus trouver de plaisir dans le sexe « vanille ». Et, à aucun moment, elle ne jouit de son pouvoir, comme si elle n’était pas à sa place.
Voilà, on a une BD très puissante dans ses scènes et qui ne recule devant rien pour fournir une pornographie assez dérangeante. Celle-ci plaira certainement aux hommes qui veulent avoir le dessus sur leur partenaire.
– En fait, vous auriez des bites, vous seriez des gros cons !
(Version lue DYNAMITE Collection Canicule)