Arcor est le pseudonyme de Angelo Di Marco, très connu pour ses illustrations dans le magazine Détective. On a déjà parlé de lui pour Docteur Sex.
En bref, Eva est un joli brin de femme qui, après avoir plaqué son Jules, devient strip-teaseuse. De nouvelles rencontres lui permettent de s’essayer au cinéma X. Son ascension ne s’arrête pas là, puisqu’on lui propose un grand rôle dans un film « normal » en costumes où elle crèvera l’écran (comme le titre nous l’annonce).
Ca faisait un long moment que je n’avais pas retouché à un vieux titre du genre. Et ça m’a ramené des années en arrière quand j’enchainais la lecture des classiques de la BD porno. On y retrouve tout ce qui fait le charme des productions des années 80-90.
Tout d’abord, Arcor a un style bien à lui, parfaitement identifiable. Ses personnages sont étonnamment expressifs. La construction des pages, quoique relativement classique, reste impactante. Si la plupart des dessinateurs se concentre sur l’action, Arcor ne recule pas devant des cases chargées avec moults personnages et détails, qui donne un cachet plus qualitatif que les titres de l’époque.
Arcor semble avoir une fascination étrange sur les sexes énormes. Les 2 derniers amants d’Eva, Robert Danon (ou Banon), puis Gérard Parlediable (sosie de Depardieu), ont tous les deux des pines gigantesques. Peut-être est-ce pour satisfaire le lecteur qui veut voir son héroïne empalée par des membres absurdes ?
« On tourne! «
Ensuite, ses dialogues sont dignes d’un film. Comique, certes, à ses dépends, mais il y a une gouaille qui rajoute au plaisir de lecture.
Enfin, on peut reprocher à l’éditeur d’avoir bâclé (comme souvent) son travail avec des bulles dans lesquelles il manque de mots. Même un protagoniste voit son nom modifié. Tout ça gâche un peu la lecture, mais c’était la qualité de la production de l’époque.
Le titre ne plaira pas à tout le monde. Je crois qu’il faut un peu de recul pour ne pas rire de Eva. Mais il y a une touche qui séduira surtout les plus âgés. Les plus curieux d’entre vous qui ont reconnu le trait des couvertures de Détective ou France-Soir apprécieront le style de l’auteur. Définitivement un titre qui résume son époque…
– Tu es si fort… Viens te graisser la queue dans ma fente baveuse avant de m’emproser…
(Version lue BEDE ADULT’ – Epuisé)