Emmanuel Murzeau est un auteur français expatrié à Berlin.
En bref, un jeune homme, le Chevalier, rentre de Malte en 1792 et retrouve Mme Durut, sa mentor libertine, qui tient un hôtel aux prestations particulières.
Les Aphrodites est l’adaptation de l’œuvre de Andréa De Nerciat, auteur libertin dans la veine du Marquis de Sade en nettement moins sadique et juste libertin.
Le lecteur est donc plongé dans un récit historique qui commence très fort par une belle scène de retrouvailles pleine de désirs contenus et une ambiance intrigante. Sur le récit « classique », Murzeau démontre des grandes qualités de dessinateur. Le choix de ses perspectives, son trait et ses pages dynamiques rendent la lecture très agréable.
Mais le plus gros parti pris reste le monogramme en vert de gris. Toutes les pages ont ce « filtre », amenant un coté gravure à chaque case mais aussi un charme un peu désuet. Ce choix peut perturber certains lecteurs.
Ceci dit, l’histoire ravira les libertins avec jeux légers, mais aussi ses intrigues. Autre point souvent exagéré dans les récits historiques, le niveau de langage est certes d’époque, mais sans en faire de trop.
On attend le 2e tome prévu pour Octobre 2011.
– Est ce un homme ? Est-ce un Dieu ? … Vois, admire ! Quelle vigueur ! Quel tour ! Quelle grâce !
(Version lue Tabou Editions)
Nerciat… J’ai lu de lui Felicia mais j’ai complètement oublié comment c’était! En revanche, je ne connaissais pas du tout la BD. Ca m’intéresse, je note!