David Sourdrille a été cité par Crumb en 2012 comme son artiste français préféré. Ca place la barre très haut.
En bref, plusieurs séries d’histoires courtes sont entremêlées, toutes mettent en scène l’auteur face à ses obsessions. La principale série « La Fondue Galloise » est une version délirante et sexuée des histoires de Windsor Mc Cay (Little Nemo), les autres sont aussi des hommages appuyés aux comics classiques comme Walt Disney.
La Fondue Galloise, c’est le récit de rêves absurdes suite à un repas trop gourmand. De ce fait, le premier péché amène les autres, la gourmandise, puis l’envie, la paresse, le meurtre, etc. Les fantasmes se font corps, en s’incarnant dans un animal et devenir un parfait voyeur et même ses craintes en se voyant multiplier et chasser comme un animal. C’est aussi le cas des autres histoires qui mêlent des éléments quotidiens (la piscine par exemple) et ses envies ou sa perversité.
Le trait de Sourdrille est parfaitement maitrisé et fournit un univers graphique cohérent qu’on a pu découvrir ici dans Bonheur. Les hommages à ses illustres aînés sont nombreuses et plairont beaucoup aux connaisseurs. Les autres apprécieront son coté décalé et pas si absurde.
– Ce soir c’est le grand soir, ma panthère. Tu vas trembler sous les coups de mon marteau-pilon spécial douze vitesses ! VRAM VRAHOUM !
(Version lue Les Requins Marteaux)