Alain Frétet est un dessinateur français.
En bref, 5 histoires courtes dans une Amérique moite sont au programme. Avec un ton de polar, Frétet laisse aller ses histoires dans beaucoup de directions et c’est un étalage de pratiques sexuelles qui nous sont dévoilées. Portées par son dessin et sa mise en page assez originale, les histoires se révèlent néanmoins un peu vides.
Il y a du drame et du contexte lourd pour les personnages. Ils sont pour beaucoup des désenchantés de la vie, des renégats en fuite, des femmes aux mœurs légères, etc. Mais si on croit un instant être dans un récit noir, le tableau s’assombrit davantage avec les révélations de travestisme, bisexualité, chantage douteux, etc.
Le tout est vite étouffant. Le style du dessin en noir et blanc avec ses nuances de gris ne laisse pas beaucoup d’espoir. Frétet réussit à nous décrire une Amérique à mi chemin de La Nouvelle Orléans et de Hollywood, bien éloignée du rêve. Son Amérique est sale, dépravée, dégoutante et amorale.
C’est au final une sorte d’hommage aux films en noir et blanc de road movies, de vengeance, de fuite, à tout un cinéma de genre que Frétet a érotisé au maximum. Tout le monde n’appréciera pas.
– J’ai dû lécher le cul de tous ces salauds. Certains sentaient plus fort que des porcs.
(Version lue Bande Dessinée Pour Adultes)