On connait Igor & Boccère, déjà responsable de Chambre 121 et Voyage en profondeurs. Et Esparbec est l’auteur de romans pornographiques prolifique de La Musardine.
En bref, depuis que Bertrande « Bébé » s’est faite surprendre par son beau-père à recevoir le sperme d’un camarade sur le visage, elle stresse terriblement à l’idée que Beau-P ne dévoile tout à sa mère. Entre cet épisode libidineux et l’arrivée de cousin, Ernest, l’ambiance dans la maison est sur le point de changer…
Première adaptation d’un roman du célèbre Esparbec, La Pharmacienne est une réussite. Le roman « vaudevillesque » s’est bien prêté à l’exercice. Les relations dans la famille sont totalement folles, vaguement improbables, mais font mouche. Le lecteur rit et bande de bon cœur. Les personnages sont très bien campés et les situations s’enchaînent crescendo vers un climax assez délirant !
L’histoire joue tout de même avec le tabou fort de l’inceste. Bébé, en plus de sucer ses amis, se fait enculer (pour rester vierge) par son frère, mais aussi devient aussi le jouet de son beau-père. Esparbec se joue de la morale et des interdits comme carburant à libido.
Et Olaf Boccère ne faillit pas dans l’adaptation. Son dessin relativement neutre est certainement ce qu’il fallait pour cet exercice. On sent le plaisir et l’expérience du dessinateur qui a retravaillé le roman.
Ayant lu le livre avant la BD, je reste marqué par le roman qui est mon expérience la plus excitante en la matière. Cependant, la BD est un succès bien plus abordable et direct. Bref, quel que soit le format, vous passerez un très bon moment !
– Tu sens la putain excitée. On va passer aux choses sérieuses…
(Version lue DYNAMITE – Collection Canicule)
Belle BD avec de bonnes situations bien dessinées, sans compter une rencontre avec l’auteur à la librairie la Musardine ce qui ne gâte rien 🙂
On a dû s’y croiser, j’y étais 🙂
J’ai trouvé ça complètement raté. Pas tant le dessin, c’est vrai qu’on sent que Boccère ne s’est pas ennuyé. Mais avec le coup de crayon en plus, la trame scénaristique prend des allures vraiment sinistres. J’ai trouvé ça bien triste et sans surprise. Dommage 😦