Axel est devenu en 3 titres un des artistes « érotiques » les plus appréciés, notamment par son traitement de la sexualité sans fard, ni fantasmes.
En bref, Valérie, une quinquagénaire divorcée, est en vacances sur une île tropicale et s’envoie en l’air avec un gigolo local, comme d’autres femmes occidentales. Elle n’est pas dupe quant à cette relation éphémère. Plus tard, elle rencontre Giorgo, un italien exilé sur l’île…
Si le sujet est intéressant au travers de nombreux aspects, le récit est malheureusement creux. Sans ennui, la lecture est agréable, mais n’apporte rien. On suit la très réaliste Valérie, totalement consciente de son tourisme sexuel, ainsi que de la misère sexuelle et affective de sa vie.
Vacances, j’oublie tout…
L’attrait de l’album réside principalement dans le traitement direct de la situation. Les personnages sont respectés et leurs motivations restent compréhensibles. Et le dessin d’Axel permet ça, notamment par le travail des corps dépeints sans fantaisie.
L’objet sera curieux pour les amateurs de pornographie masturbatoire. Les scènes de sexe parfois longues semblent être du remplissage, un passage obligatoire, mais n’apportent pas grand chose au récit.
Si les sentiments semblent mis de côté, c’est que personne n’est dupe. Les 2 aventures que vit Valérie ne sont finalement que des amours de vacances. La première est peut-être la plus amorale (l’occidentale qui se tape un beau noir grâce au pouvoir de l’argent et qui est présenté comme un produit de l’île), tandis que la seconde avec Giorgo correspond davantage aux attentes de l’héroïne (une histoire sentimentale entre 2 personnes désenchantées).
Attention, le titre n’est pas mauvais. Il me paraît déséquilibré et la conclusion enfonce le clou concernant les motivations de Valérie qui revient à ses envies physiques après avoir satisfait ses besoins affectifs.
– C’est pas nécessaire que tu m’aimes. Il suffit que tu me baises, et que tu le fasses bien.
(Version lue DYNAMITE Collection Canicule)