Si on s’intéresse à l’évolution de la Bande Dessinée érotique, nous sommes obligés de passer par la case ElviFrance. Cette société d’éditions, reprenant essentiellement des publications italiennes, a sévi dès le début des années 70 jusque la fin des années 80 et elle a le palmarès de la société la plus visée par la censure.
Raoul Buzelli a vécu dans l’ombre de son frère Guido, qui connaissait plus de succès à l’époque. Son personnage Sam Bot et son auteur semblent être les mêmes personnes fauchés.
En bref, Sam Bot est un jeune londonien sans le sou avec un terrible secret : il a un sexe énorme.
Les aventures du pauvre Sam le feront rencontrer Orchidée, une blonde jamais rassasiée, son oncle Archibald, collectionneur d’artefacts de tueurs en série et son majordome Pear Odor qui empeste. Tous les personnages sont hauts en couleurs, quasiment fous, loufoques c’est certain.
Si les histoires sont relativement peu sexuées, l’adaptation de George Bielec est de grande qualité. L’argot employé, les jeux de mots multiples en font une lecture hautement distrayante malgré une base lourde. Les premières pages décrivent la vie de Sam, dans la dèche, sans aucun espoir.
Le charme d’un classique ElviFrance
Le tout est un vrai délice! Les tribulations de Sam et de la bande sont pleines de rebondissements, d’humour, de clins d’œil coquins, des morts, des courses. La collectionnite aigüe de l’oncle Archibald orientée vers les tueurs en série et leurs équipements sert de moteur à l’histoire.
Petite anecdote : Toutes les femmes (sauf la tante Bot) sont forcément saute-au-paf et insatiables. Mais c’est traité de façon légère. Pour autant, le propos est loin d’être misogyne, le héros n’est jamais maitre de ses élans.
Il faut quand même rappeler que les parutions ElviFrance étaient des lectures adultes (soit violentes ou sexuelles) et là, l’objet est de faire rire, détendre. C’est réussi. J’attends la suite des aventures de ce personnage attachant.
– Ca me botte! Quel énorme trésor, capitaine Sam! Quelles fabuleuses richesses! Comment un aussi volumineux secret a-t-il pu rester caché?
(Version lue Delcourt Erotix)
[…] lit pas des grandes histoires, ce ne sont pas des chefs d’oeuvres, mais à l’instar de Sam Bot, il est difficile de reposer la BD une fois […]
[…] tout ou juste par cupidité). Et tels d’autres couples diaboliques ou autres anti-héros (tel Sam Bot ou Diabolik), le lecteur se lie avec eux et les apprécie très […]