Janevsky est un jeune auteur français présent sur Instagram. Il a notamment collaboré avec la revue Le Bateau.
En bref, Sixella se réveille seule avec son robot, Iris, après le crash de son vaisseau spatial. Ils partent à la découverte de la planète qui semble être déserte et inhospitalière…
Sixella, c’est tout d’abord un parti pris graphique. Les couleurs pastels créent une ambiance douce et irréelle. Janevsky place le lecteur dans son univers. Celui-ci est exclusivement féminin. Même le robot a un prénom de femme.
Ensuite, le titre est comme un hommage à deux titres majeurs de l’érotisme dessiné : Barbarella et La Survivante. Sixella est la seule survivante, accompagnée de son robot-amant, sur une planète de Science-Fiction. La comparaison s’arrête là cependant.
Il y a quelque chose d’étrange et de cotonneux à la lecture. Sixella rêve, se baigne. Des tentacules viennent la caresser et très vite la pénètrent. Elle est cette femme que tous désirent, même la nature, même son robot ! Elle n’est pas active dans son rôle d’héroïne, elle semble aussi spectatrice que le lecteur.
Du côté érotisme, autant les poses suggestives sont aguichantes, autant les scènes plus hard m’ont laissé un peu froid. Peut-être que je recherche des situations plus réelles que celles présentées dans le titre. Et je dois dire que les tentacules et les robots ne m’emballent guère…
Toujours est-il que la lecture est rapide et plaisante. Les planches débordent de sensualité, notamment avec des cadrages pertinents et coquins. Certaines cases m’ont rappelé Moebius, notamment avec certains coups de crayon et ses couleurs. L’ambiance est envoûtante, le rêve n’est pas loin.
A vous de voir si cet Eden sera votre paradis…
– C’est quoi ce bordel…
(Version lue DYNAMITE Editions Collection Canicule)