Denis Sire est un « petit gars » de St Nazaire, un détail qui va avoir un peu plus d’importance dans peu de temps. Il a, entre autre, débuté chez Métal Hurlant.
En bref, nous suivons l’histoire de Zibline et Betty, mais aussi de Sadico. Maintenant, c’est décrire l’univers. Attention, accrochez vous. Nous sommes dans une France alternative d’après guerre avec grosses bagnoles, sales « cops », voyous, pin ups et … androïdes.
Rarement je n’ai vu un mélange aussi indigeste. J’oubliais de vous mentionner le finish à la Presqu’île de Guérande, si chère à l’auteur. C’est un sacré bordel où le lecteur ne se retrouve pas. Et c’est terriblement dommage, car ça ruine le dessin et l’intention de Sire.
Les corps lascifs des pin ups sont pulpeux et les poses sont très bien étudiées. Il suffit de voir la très belle scène d’habillage de Bettie par Ziblyne pour s’en convaincre. Sa représentation de Bettie Page est parfaite. Mais encore une fois la surenchère de n’importe quoi ruine le tout.
Une déception, donc. Et ça ne fait que confirmer que la BD érotique doit stimuler un minimum vos sens et votre imagination pour être efficace. Et comme pour d’autres « arts », l’ultrastimulation mène à l’écœurement et à l’overdose.
– Le voyeurisme ne vous mènera nulle part, Eugène…
(Version lue Les humanoïdes Associées 1992 – épuisé)