3e chronique d’une oeuvre de Manara, le pape (en terme de popularité) de l’érotisme en BD.
Aventures Vénitiennes est la réédition de « HP et Giuseppe Bergman », le point d’entrée de la saga Bergman et des ses multiples histoires.
En bref, le héros, Guiseppe Bergman est retenu pour vivre l’Aventure avec un grand A. Et il a Carte Blanche. Il aura un maître, HP qui n’est autre qu’Hugo Pratt, le dessinateur de Corto Maltese (entre autres). L’aventure s’annonce de haut vol.
Manara a pris comme modèle pour Guiseppe l’acteur Alain Delon et c’est un des rares personnages masculins beaux de ce dessinateur (avec Faust -James Dean – du Déclic 2) et il va être maltraité, subir de nombreuses humiliations et tentations.
Avec cette série, Manara acquiert un statut de véritable artiste à mes yeux, le récit est maîtrisé et intelligent, le trait toujours aussi précis et détaillé. Et ses femmes restent parmi les plus désirables qui soient dans l’univers de la BD érotique, toutes ont ce petit quelque chose qui attire. Leur fraîcheur, leur abandon, l’histoire qui se dégage d’elle en 2 cases nous attachent à elles et chacune est marquante. Comme d’habitude on est davantage sur un registre imagé, l’acte sexuel est suggéré ou masqué, mais néanmoins explicite (voir le trip « soufflette » de Bergman).
Mais l’Aventure dans tout ça? Quand commence t’elle? Je veux dire la vraie Aventure. Guiseppe l’attend tout le temps. Et le message de la BD est très beau, presqu’une leçon de vie, ni plus, ni moins.
Aventures Vénitiennes de Manara est à avoir dans toutes les bibliothèques. Foncez, c’est du nougat ! (même si l’érotisme n’est pas l’objet premier de la BD)
– Tu vois que je me tourne volontiers… Moi j’aime bien des deux cotés…
(Version lue Drugstore)
Je trouve la couverture de cet album quelconque… Dans ma bibliothèque, j’ai le 1er album édité chez Casterman et là, c’est une belle couverture.
J’aime bien Manara car c’est très rare qu’il dessine du vulgaire et, toutes ses femmes sont très sensuelles.
C’est bien le seul « défaut » que je trouve à la réédition et encore. Elle est un brin pauvre, mais vraiment pas de quoi s’offusquer. 😉
[…] la femme qui est l’héroïne (exception la série des Guiseppe Bergman – voir Aventures Vénitiennes et Africaines). Elle s’enfuit et espère enfin être débarrassée de son fardeau. En vain, […]