Eric Stanton est un auteur américain ayant sévi à la même période que John Willie. Ils ont des points communs, notamment leur obsession de la femme attachée.
En bref, des vilaines espionnes veulent les secrets gardés par Phyllis et leurs méthodes de torture sont affûtées.
Autant Willie travaille dans un imaginaire fantasmé, autant Stanton est bien plus brutal. Ici, pas de jeux de rôles, juste de la domination. Mais il n’y a pas de tension sexuelle dans ces cases. On pourrait rapprocher ça d’actes de tortures avec des Pin Ups. Certes elles sont en tenues affriolantes mais elles sont dures, acharnées et violentes. Un seul sourire dans la BD et c’est la dernière case qui nous l’offre.
Néanmoins le style du dessin plus que correct. On nage en plein âge d’or de la pin up collée sur le nez des bombardiers, et on croit apercevoir Betty Page dans ces pages. La violence et le ton plus qu’abrupt sont certainement à rapprocher de la « guerre froide ».
Et dans les discours et les attitudes, la période, je ne peux m’empêcher de penser à du E. P. Jacobs et le second degré génial du Royal Gentlemen Club.
Néanmoins, je dois contraster le propos. La cruauté de « Phyllis », ainsi que son coté quasi martial, n’éveille pas grand chose en moi. Il n’en reste pas moins un classique du genre BDSM. Pour les amateurs donc!
– Laura est placée sur un cheval à bascule qui bondit avec une force effrayante… et heurte son postérieur !!!
(Version lue ebook gratuit Dominique LEROY )