Argentine Guido Barsi

Camille de Barsi et Célestin

Barsi Celestin Camille Couv

Présenté comme un duo de choc, Celestin est au dessin et Barsi assure le scénario de Camille.

En bref, Camille est étudiante en psychologie. Après un cours sur la manipulation, elle va s’entretenir avec son professeur. Celui-ci lui propose alors d’intégrer une étude sur le sujet de la soumission. Le soir même, elle est kidnappée chez elle et enfermée dans une cellule sale et froide. Une longue série de sessions sadomasochistes commence pour notre héroïne…

Déjà abordé de nombreuses fois, le thème du BDSM est récurent dans la BD érotique. Le titre fait partie de la Xtrème Collection de Murano Publishing, éditeur que je découvre en ce moment.

Camille est un titre spécial, à ne pas mettre devant tous les yeux. Avec un scénario prétexte, le lecteur est vite plongé dans le cœur du récit, c’est-à-dire une suite de scènes hard avec des mecs portant des cagoules et abusant violemment d’une jeune femme.

Si, au début, on peut croire à une forme de jeu entre l’élève et son professeur après son cours sur la peur, l’obéissance et la domination/soumission, la suite de la lecture laisse cependant un goût étrange. En effet, Camille finit par plier et accepte son rôle de soumise-jouet sexuel, où le consentement n’est qu’un vague concept. Elle est vaguement attirée par son prof, rentre dans son jeu et finit par se faire avoir. La dernière case m’a carrément fait froid dans le dos.

C’est un des rares titres qui, bien que ce soit évidemment une fiction, me gène. Ok, le dessin n’est pas parfait, mais Celestin rend une copie honnête avec quelques cases bien dynamiques. Ce qui me perturbe davantage est la volonté de proposer un récit immoral. Ici, l’héroïne est une victime dès son kidnapping et il n’y a aucun espoir pour elle, ni happy ending.

Alors vous comprendrez que je suggère ce titre uniquement à ceux que le texte au-dessus n’a pas rebuté. Les autres, retournez voir Bambi. Par ailleurs, je ne crois pas que le titre soit BDSM, puisqu’ici il n’y a pas de respect de la soumise et ce n’est pas un jeu…

– Il y a encore le goût de ton cul sur ma queue. Goûte, tu vas aimer.

(Version lue Murano Publishing)

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