Serpieri est très connu pour sa belle héroïne, Druuna, et la longue série qu’il en a faite.
En bref, dans un monde en ruine rempli de mutants étranges, Druuna, une magnifique brune pulpeuse, semble ne pas être touchée par le mal rongeant ses congénères. Le contexte est très sombre. On comprend vite la ségrégation entre les personnes saines, les infectés et ceux qui ont définitivement muté. L’amant de Druuna, Shastar, est contaminé, il lui faut le sérum tant nécessaire à stabiliser son état. Elle part donc à la recherche de fioles supplémentaires.
Le monde décrit est sale, quasi putréfié. Les personnages sont rarement complets physiquement et quand ils le sont, ils sont fous et violents. Et dans tout ce tourment, il y a Druuna. Elle assiste et subit les événements, tour à tour violée ou se servant de ses appâts pour obtenir du sérum ou quelques passe-droits. Sa tenue ne laisse pas de place à l’imagination, string rouge et tuniques minimaliste sur fesses et poitrine pulpeuses.
Le début d’une saga porno-SF
Le premier volume pose les bases d’une longue saga et ouvre énormément de portes. Le récit de science fiction fonctionne entre eugénisme, une I.A. folle, la maladie, la perversion de l’être humain et l’être « pur » qu’est Druuna. Très impressionnant au niveau de l’histoire et de la sexualité, il n’en reste pas moins un album qui se tient remarquablement.
Le dessin n’est pas le point fort de ce volume, certes agréable, mais des problèmes d’encrage et les couleurs verdâtres nuisent à la lecture (ce qui sera vite maitrisé pour la suite).
Il y a beaucoup de références dans cet album. On peut y voir une reprise d’Alien à plusieurs niveaux. Et je ne saurai que vous conseiller de lire au moins ce tome. (Les autres chroniques de la saga Druuna s’attarderont sur d’autres détails de l’histoire)
– Tu aimes transgresser la loi. Et cela ne te préoccupe pas ! C’est comme si le péché ne déflorait pas ton corps. C’est extraordinaire, tu es parfaitement saine.
(Version lue Bagheera – Rééditée par Glénat – Tome 1 et 2)