Italie Milo Manara

Borgia de Milo Manara et Alejandro Jodorowsky

Milo Manara Borgia T1 Couv

Que se passe t’il quand 2 monstres sacrés du 9e art se rencontrent ? Si l’habitude des grandes affiches mène plutôt à la désillusion, ici, il n’y a pas de déception.

Jodorowsky est un habitué des grands scénarios, bien que ses univers soient le plus souvent orientés SF. On lui doit notamment L’Incal avec Moebius. Et le voir aux commandes d’un récit historique d’une des pages les plus sombres du Vatican est très enthousiasmant.

Le récit couvre 4 volumes tout en couleur et au dessin magnifique, Manara, Manara, Manara !!!

En bref, vous allez vivre Rome et le Vatican à l’époque de Rodrigo Borgia, de son rang de Cardinal, en passant par sa nomination et règne en tant que pape et enfin sa déchéance et celle de sa famille.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que, outre l’époque troublée propre à la barbarie, les méthodes de la famille Borgia sont directes et sanglantes.

A ce qu’on pourrait ressembler à une surenchère de violence, il est souvent associé un univers hautement sexué et débridé. Et, de ce coté là, laissez votre moral de côté, Alexandre VI (Le père Borgia) a tout les droits et peut tout autoriser. Mariages arrangés, exécutions diverses, orgies malsaines, empoisonnement et incestes sont monnaies courantes.

La folie des Borgia nous emporte. Et on ne cesse de se demander où elle s’arrêtera.

J’ai une vraie préférence pour le premier qui met le ton très vite et confère au récit un élan apocalyptique et pessimiste plein de corruption et de crasse.

Une fresque historique qui prend des libertés…

Le hic est la véracité historique. A aucun moment, le lecteur n’est pas averti si il lit une fiction inspirée, si le fait est vérifié ou non. C’est vraiment dommage. Alors autant vous le dire tout de suite, ne vous lancez pas à en parler avec votre pote historien, vous seriez déçus.

Sans être le chef d’œuvre promis, Borgia reste une lecture très facile. C’est une sorte de classique instantanément au dessin exceptionnel.

– Je pourrais désobéir à un cardinal, mais désobéir au pape serait comme désobéir à Dieu !

– J’ai l’impression que mon sang va bouillir… Ma chair exige des caresses… Un feu brûle entre mes jambes…

(Version lue Drugstore – 4 volumes en couleur)

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